cecileg le 14/03/2018
Magnifique la géologie des lieus .
Randonnée du 12 mars 2018
Lieu : 83 - Var
Attention : La randonnée pédestre est une activité sportive se pratiquant en pleine nature, et en aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident.
Cet article est un reportage, et non une incitation à pratiquer la randonnée hors balisage, ou en passages délicats ou difficiles.
Chacun doit être capable d’évaluer ses capacités, avoir l'expérience nécessaire et les équipements adaptés afin de respecter la sécurité et l’environnement.
Voici une très belle randonnée qui offre un spectacle géologique rare, les immenses agglomérations de grès, connues sous le nom de Grès de Sainte-Anne.
Remarquables par leur composition et leurs formes étranges, la roche, creusée peu à peu par l'infiltration des pluies, présente sur toute sa hauteur une série de grottes ou de cellules plus ou moins profondes. L'érosion s'est faite non seulement en lacérant la roche de tranchantes fissures, mais aussi en la caressant d'une main experte pour faire apparaître des formes généreuses et caractéristiques qui est un véritable spectacle qui enchante nos yeux.
L'étendue du site étant dans un domaine privé, il est impératif de respecter les lieux et la découverte peut s'effectuer librement. Visite à réaliser avec précaution pour ne pas glisser sur un grès friable et humide par endroit.
Après avoir laissé la voiture à la sortie de Sainte Anne d'Evenos nous partons directement vers le massif.
Un peu de géologie : Le grès est une roche constituée d’anciens sables consolidés. La nature de l’élément associé au quartz et la nature du ciment différencient les types de grès.
Les diaclases sont les cassures ou plan de division qui traversent les roches dans des directions conjuguées, généralement les 3 directions de l’espace, et les débitent en parallélépipèdes de taille variable plus ou moins réguliers.
Elles conduisent à une érosion caractéristique en boules.
Les diaclases ne sont pas la résultante d’une sorte de cristallisation de la roche mais les conséquences de la torsion des couches.
les grès de Sainte Anne formés de mamelons calcaires et de cavités sculptées par le temps
croupes, seins, rondeurs, jeux d'ombre et profondeur, un microcosme bordé de pins parasol.
Les taffoni peuvent prendre plusieurs formes : cellulaires, comme ici, ou en nid d’abeilles ou encore imbriquées.
De l'autre coté de la route, La barre des aiguilles du Cimaï de renommée internationale , sont connues pour faire partie des plus hautes d’Europe.
C’est un site reconnu pour pratiquer l’escalade à très haut niveau, dont l’attrait est dû à la diversité et la quantité des voies permettant dans un même site l’exercice sur des voies pédagogiques ou sur des voies reconnues parmi les plus difficiles du monde.
Parfois il faut s'aventurer un peu pour découvrir de belles curiosités, mais attention prudence, le danger d'une chute et bien présent.
L'érosion est principalement dimensionnée et conditionnée par la structure de la roche et sa capacité à absorber l'eau, ce phénomène d'érosion nous offre parfois de magnifiques décors.
Après avoir découvert les mamelons et les boursouflures des grès, nous empruntons un sentier qui monte et suit une chemin charretier avec de jolis murs en pierres sèches et empierré de gros gravier qui nous mène au Gros Cerveau.
On peut être tenté de voir dans ce nom de Gros Cerveau, une allusion à un amoncellement en forme de cerveau... de cervelle... à ce qu'on a dans le crâne... Enfin, normalement...
Mais non. Et ce nom de Gros Cerveau nous amène à réfléchir.
Le nom vient du provençal Gro Cervo signifiant Grand Cerf comme la créature légendaire qui vivait dans cette colline au XVIIIe siècle
Le Gros Cerveau offre un point de vue magnifique sur Toulon, la rade sur la Seyne sur mer.
La vue s'étend vers Saint Mandrier, la Presqu'île de Giens et l'île de Porquerolles.
Côté ouest, on découvre les baies de Sanary, Bandol, La Ciotat...
Côté nord, la chaîne de la Sainte-Baume.
Et nous découvrons enfin le fort du Gros Cerveau. Il a été construit en 1890. La caserne principale pouvait accueillir 250 hommes.
Objectif : défendre la rade de Toulon en cas d’invasion venant de l’intérieur du pays (par les Gorges d’Ollioules).
Un fossé entoure les constructions accessibles par un pont-levis.
cecileg le 14/03/2018
Magnifique la géologie des lieus .
Meaupar le 14/03/2018
Vous faites de très belles randos.
Bertay le 14/03/2018
Merci Cécile et Guy, comme on le dit souvent, il n'est pas nécessaire d'aller loin pour voir de belles choses et être dépaysé...
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