Brue-Auriac et son patrimoine
Randonnée du 22 février 2021
Lieu : 83 - Var
Attention : La randonnée pédestre est une activité sportive se pratiquant en pleine nature, et en aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident.
Cet article est un reportage, et non une incitation à pratiquer la randonnée hors balisage, ou en passages délicats ou difficiles.
Chacun doit être capable d’évaluer ses capacités, avoir l'expérience nécessaire et les équipements adaptés afin de respecter la sécurité et l’environnement.
Un peu d'histoire, le village, la chapelle Notre-Dame, le pigeonnier, le vieux village.
C'est la réunion de deux villages, Brue et Auriac.
Brue est cité pour la première fois en 1033 "Castellum de Brusa". Les terres de Brue sont données à l'abbaye Saint-Victor de Marseille en 1075.
Auriac est cité dès 1032; ses terres aussi sont cédées à Saint-Victor; mais les templiers de Bras possèdent des terres au "Rué d'Auriac": un affart.
Les seigneurs de Brue et d'Auriac se disputeront les terres cédées à l'abbaye ou au Templiers pendant des siècles.
En 1471, les deux villages sont inhabités; en 1540 on compte deux bastides à Auriac et 25 sur le territoire de Brue. En 1735, Georges Roux, armateur marseillais, achètent le terroir de Brue et fonde le village actuel. Il y fait construire, sur ses plans, une cité agricole et artisanale, prévoyant des égouts. Des industries s'y installent, soie, faïence, drap, et le village comptera 3000 habitants à la fin du XVIII° siècle. Ruiné, l'armateur se retirera dans son château au bout du cours en 1763 (guerre de sept ans). Barras, croyant Georges Roux, élevé au titre de Marquis, émigré (alors qu'il était décédé), fit raser son château...
C'est le 14 avril 1840 que les deux villages furent réunis pour ne former qu'une commune.
La chapelle Notre-Dame de Brue qui est inscrite à l'inventaire des monuments historiques. Cette chapelle, initialement dédiées à Saint-Etienne jouxte un prieuré et date du XI° siècle. En 1075, Wilelmus Rainulfus le donne à Saint-Victor de Marseille.
Pigeonnier de Roux de Corse.
C'est un des plus beaux pigeonnier de Provence. Il a été construit en 1750 pour la femme de Georges Roux qui élevait des pigeons voyageurs. Il pouvait contenir plus de 1500 pigeons. Sa toiture est décorée de pilastres.
Signe de puissance seigneuriale et de richesse, le pigeonnier avait aussi un rôle utilitaire et agronomique. C'est une grosse tour cylindrique en maçonnerie enduite, de 22,50 mètres de haut et plus de douze mètres de diamètre. L'édifice comporte un rez-de-chaussée et deux étages. 8100 nids recouvraient la totalité de l'élévation intérieure, formant un réseau de cases cubiques fermées par une cloison. L'accès aux étages se fait par une échelle intérieure pivotante fixée sur des potences reliées à un mât central. C'est aussi le plus grand des pigeonniers recensés en France au 18e siècle.
Les ruines de la chapelle castrale et de l'église paroissiale portent témoignage de cette première implantation citée en 1075 dans le cartulaire de saint-Victor de Marseille.
La végétation a gagné l'ancien village, mais les constructions vieilles de plus de 1000 ans témoignent d'une vie difficile.
Les ruines de la Vieille Cloche.
Ce bâtiment, certainement ancien corps de ferme se situe dans une propriété privée.
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