
Fréjus - Le barrage de Malpasset
Randonnée du 23 avril 2025
Lieu : 83 - Var
Attention : La randonnée pédestre est une activité sportive se pratiquant en pleine nature, et en aucun cas l'auteur de ces lignes ne saurait être tenu pour responsable en cas d'accident.
Cet article est un reportage, et non une incitation à pratiquer la randonnée hors balisage, ou en passages délicats ou difficiles.
Chacun doit être capable d’évaluer ses capacités, avoir l'expérience nécessaire et les équipements adaptés afin de respecter la sécurité et l’environnement.

Le 2 décembre 1959, à 21 heures passées, la tranquillité de la nuit est brutalement brisée. Le barrage de Malpasset, un symbole d’ingénierie, vient de céder. En un instant, une vague monstrueuse de près de 50 mètres de haut se déchaîne sur Fréjus, emportant avec elle l’espoir et la vie. Le bilan est tragique : 423 vies s’éteignent, et aucune famille fréjusienne ne reste indemne. Cette catastrophe, l’une des plus dévastatrices de l’histoire française, nous rappelle la fragilité de notre existence.

Fréjus a été fondée par les Romains en 49 avant J-C, la cité romaine s'appelait alors "Forum Julii". Dès cette époque, la ville a besoin d'eau et les mêmes Romains, forts de leur génie bâtisseur, construisent un aqueduc alimentant la ville après captage des eaux de la Foux à Montauroux et de la Siagnole à Mons.
L'ouvrage mesure 42 km de long et décline sur 481 m ; sa plus grande partie chemine sous terre, seul le franchissement de vallons nécessite la construction de ponts pour soutenir la conduite. Certains sont encore visibles en amont de Fréjus, c'est la cas des "Arches Sénéquier".

Sur la route de Malpasset, les Arches Sénéquier sont deux ponts aqueducs séparés par quelques mètres, chacun composés de six arches dont quatre sont dotées de contreforts et une renforcée par un étai.

Les mines de Boson ont exploitées le charbon de 1780 à 1944 par puits, galeries et descenderies,puis le schiste bitumeux jusqu'à la rupture du barrage de Malpasset, en 1959, qui a détruit les installations de l'usine de Boson qui alimentait les usines à gaz de Nice et de Cannes au début du siècle.

La fracture est effrayante...
Malpasset retenait 50 millions de m³, c'est plus de 8 fois le lac de Carcès, 25 fois le lac du Trapan, 50 fois le lac du Revest les Eaux et 100 fois le lac des Escarcets.
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